Pourquoi j’ai le hoquet ? C’est une question que de nombreux français se posent au quotidien. Qu’il soit temporaire ou permanent, le hoquet peut être gênant mais il n’est généralement pas dangereux pour la santé. Toutefois, il est important d’en comprendre ses causes et les moyens de le prévenir ou le traiter afin de réduire son impact sur notre vie de famille.
Définition : qu’est-ce que le hoquet ?
Le hoquet est causé par la contraction involontaire, répétitive et incontrôlable du diaphragme, le muscle situé juste en dessous des poumons.
Le diaphragme marque la limite entre la poitrine et l’abdomen, et permet de réguler la respiration. Lorsque qu’il se contracte, les poumons absorbent de l’oxygène. Lorsque qu’il se relâche, les poumons rejettent du dioxyde de carbone.
La contraction du diaphragme en dehors du rythme habituel est à l’origine du hoquet. Chaque spasme entraîne une fermeture brutale du larynx et des cordes vocales. Il en résulte un afflux soudain d’air dans les poumons. Votre corps réagit ainsi par un halètement créant le son caractéristique du hoquet.
La plupart des cas de hoquet commencent et se terminent brusquement, sans raison apparente. Les épisodes ne durent généralement que quelques minutes.
Les causes du hoquet
De nombreuses causes du hoquet ont été identifiées. Cependant, il n’existe pas de liste définitive de déclencheurs. Qu’est-ce qui peut donc provoquer le hoquet ? Parmi les causes courantes de cette contraction figurent :
- la consommation de boissons gazeuses, aliments épicés ou alcool
- une suralimentation
- la consommation d’aliments très chauds ou très froids
- un changement soudain de la température de l’air
- l’ingestion d’une trop grande quantité d’air
- l’excitation ou le stress émotionnel.
Qui est concerné par le hoquet ?
Le hoquet est un phénomène qui peut affecter tout le monde, sans distinction d’âge ou de sexe. Il est plus fréquent chez les adultes et les personnes âgées, mais il peut également se produire chez les enfants et les bébés. Certaines personnes peuvent être plus à risque telles que les personnes souffrant de maladies chroniques, de maladies cardiaques ou neurologiques, de troubles respiratoires ou digestifs etc.
Le hoquet et votre bébé
Le hoquet peut survenir à tout âge. Il peut même survenir alors que le fœtus est encore dans l’utérus. Le hoquet est également normal chez les nourrissons, il est rarement gênant pour eux et ne nécessite généralement pas de remèdes maison ou de traitement.
Le hoquet chez les animaux
Le hoquet est un phénomène qui n’est pas uniquement observé chez l’être humain. Les animaux peuvent aussi avoir le hoquet comme les chats, les chiens, les chiots, les oiseaux, les singes, les éléphants et les dauphins. Le hoquet chez les animaux est généralement causé par les mêmes facteurs que chez les humains, tels que les problèmes digestifs, les maladies du système nerveux et le stress.
Chez les animaux domestiques, comme les chats et les chiens, le hoquet peut être causé par des problèmes digestifs tels que la consommation excessive de nourriture ou d’eau. Chez les animaux sauvages, il provient plus souvent de facteurs environnementaux tels que l’inhalation de substances irritantes ou de particules en suspension dans l’air, ou par des maladies infectieuses.
Comment arrêter le hoquet ? Les traitements possibles
Généralement, un hoquet de courte durée se résorbe de lui-même même s’il peut être inconfortable s’il dure plus de quelques minutes.
Prévenir le hoquet
Il n’existe pas de méthode éprouvée pour prévenir le hoquet. Cependant, si vous souffrez fréquemment du hoquet, vous pouvez essayer de réduire votre exposition aux déclencheurs connus.
Suivre ces conseils peut également contribuer à réduire votre vulnérabilité au hoquet :
- Essayez de ne pas trop manger
- Évitez les boissons gazeuses
- Protégez-vous des changements brusques de température
- Ne buvez pas d’alcool
- Restez calme, et essayez d’éviter les réactions émotionnelles ou physiques intenses
Quels remèdes naturels pour arrêter le hoquet ?
Comme tous les remèdes de grands-mères, ces traitements n’ont pas été prouvés scientifiquement, mais vous pouvez tester les solutions suivantes pour stopper le hoquet :
- Respirez dans un sac en papier
- Mangez une cuillère à café de sucre cristallisé
- Retenez votre respiration
- Buvez un verre d’eau froide
- Essayez de haleter ou d’éructer délibérément
- Ramenez vos genoux vers votre poitrine et maintenez cette position
- Massez les muscles de votre abdomen
- Essayez la manœuvre de Valsalva en fermant la bouche et le nez et en expirant de force
- Détendez-vous et respirez de manière lente et contrôlée
- Concentrez-vous sur autre chose que votre hoquet
Les médicaments contre le hoquet
Avant tout chose, nous tenons à vous rappeler qu’il est très important de consulter votre médecin traitant pour les cas persistant de hoquet. Des médicaments peuvent être prescrits par votre docteur pour réduire le risque de contraction de votre diaphragme.
Il existe plusieurs médicaments qui peuvent aider à enlever le hoquet, ils peuvent être utilisés pour traiter le hoquet chronique. Les médicaments couramment utilisés pour traiter le hoquet comprennent :
- Les antispasmodiques qui aident à relâcher les muscles de l’estomac et de l’œsophage.
- Les sédatifs qui aident à calmer le système nerveux.
- Les médicaments antiacides qui aident à neutraliser l’acide gastrique.
- Les médicaments anticholinergiques qui peuvent réduire les contractions involontaires de l’estomac et de l’œsophage.
- Les neuroleptiques qui peuvent aider à calmer le système nerveux.
Il est important de rappeler que ces médicaments peuvent causer des effets secondaires et ne sont pas adaptés à toutes les personnes. Il est donc crucial de discuter avec un médecin pour évaluer les risques avant de prendre un médicament contre le hoquet.
Massage
Un médecin peut effectuer un massage du sinus carotidien pour aider à mettre fin à un hoquet de longue durée. Cela consiste à frotter l’artère carotide principale dans le cou.
Est-ce que le hoquet est dangereux pour la santé ?
La plupart des hoquets ne constituent pas une urgence ou un sujet d’inquiétude. Cependant, un épisode prolongé peut être inconfortable et perturber votre vie quotidienne.
Si vous avez à faire à un hoquet persistant, consultez au plus vite votre médecin pour en déterminer les causes.
Qui et quand consulter ?
Contactez dans un premier temps votre médecin généraliste si vous avez un hoquet qui dure plus de deux jours. Votre docteur pourra déterminer la gravité de votre hoquet par rapport à votre état de santé général et à d’autres conditions.
Avoir le hoquet persistant, que faire ?
Un hoquet à répétition qui dure plus de 48 heures est considéré comme persistant. Les hoquets sans arrêt qui durent plus de 2 mois sont considérés comme intraitables, ou difficiles à gérer.
Ces types de hoquet à long terme sont classés en fonction du type d’irritant qui l’a provoqué.
Les causes du hoquet persistant
La majorité des hoquets persistants sont causés par une lésion ou une irritation du nerf vague ou du nerf phrénique qui contrôlent le mouvement de votre diaphragme. Ces nerfs peuvent être affectés par :
- une irritation du tympan, qui peut être causée par un corps étranger
- une irritation ou une douleur de la gorge
- un goitre
- un reflux gastro-oesophagien
- un kyste ou une tumeur de l’œsophage.
- une atteinte du système nerveux central
D’autres causes de hoquet peuvent impliquer le système nerveux central. Il est constitué du cerveau et de la moelle épinière. S’il est endommagé, votre corps peut perdre la capacité de contrôler le hoquet.
Les lésions du système nerveux central qui peuvent entraîner un hoquet persistant sont les suivantes :
- un accident vasculaire cérébral (AVC)
- sclérose en plaques (SEP)
- tumeurs
- traumatisme crânien ou lésion cérébrale
- la méningite et l’encéphalite, qui sont des infections pouvant provoquer un gonflement du cerveau
- l’hydrocéphalie, ou l’accumulation de liquide dans le cerveau
- la neurosyphilis et d’autres infections cérébrales.
Traitement du hoquet persistant
Avant tout, il est primordial d’effectuer un diagnostic de votre état de santé en déterminant avec précision les causes de votre hoquet.
Diagnostic
Si la cause de votre hoquet n’est pas claire, un médecin peut recommander des tests. Ceux-ci peuvent aider à détecter une maladie ou un état sous-jacent.
Les tests suivants peuvent être utiles pour déterminer la cause d’un hoquet persistant ou réfractaire :
- des analyses de sang pour identifier les signes d’infection, de diabète ou de maladie rénale
- tests de la fonction hépatique
- imagerie du diaphragme à l’aide d’une radiographie du thorax, d’un scanner ou d’une IRM
- échocardiographie pour évaluer la fonction cardiaque
- l’endoscopie, au cours de laquelle un médecin utilise un tube fin et éclairé muni d’une caméra à son extrémité pour examiner l’œsophage, la trachée, l’estomac et l’intestin.
- bronchoscopie
Interventions chirurgicales
Des interventions chirurgicales peuvent être utilisées pour mettre fin à des cas extrêmes de hoquet. Elles comprennent :
- l’intubation nasogastrique, qui consiste à insérer un tube par le nez dans l’estomac
- le lavage gastrique (pompage de l’estomac)
- une injection d’anesthésique pour bloquer le nerf phrénique, qui est situé dans le diaphragme
- l’implantation chirurgicale d’un stimulateur diaphragmatique, un dispositif alimenté par une pile qui stimule le diaphragme et régule la respiration.
Ces cas d’usages sont extrêmement rares et ne sont pratiqués qu’en dernier recours.
Peut-on mourir du hoquet ?
Il est très peu probable de mourir à cause du hoquet. Il est généralement considéré comme un symptôme bénin qui peut être gênant mais pas dangereux. Cependant, dans des cas exceptionnellement rares, le hoquet peut être causé par une maladie sous-jacente qui requiert une attention médicale immédiate. Il est également important de noter qu’un hoquet prolongé peut causer des complications médicales telles que la déshydratation, la perte de poids ou l’insuffisance cardiaque. Il est donc important de consulter un médecin si vous avez un hoquet qui persiste pendant une période prolongée pour évaluer les causes et recommander un traitement approprié.